Article Patrick

20/11/2012 17:19

 

Un jour pas comme les autres

 

Et oui ! on peut dire qu’un marathon n’est pas un jour comme les autres : des jours et des jours d’entraînement, d’inquiétudes parfois même, une dernière semaine longue voir très longue puisqu’on ne s’entraîne pratiquement plus et ça nous démange.

Bon ça reste du sport et il y a bien des choses plus importantes dans la vie. Toujours est il qu’on y pense longtemps à l’avance et que quand tout se passe à peu prêt bien, ça reste un jour particulier ou la joie se mêle à une envie irrésistible de recommencer….eh oui moi ça me fait ça mais je suis peut être pas bien normal ?

 

Pour cette fois ci donc, départ de St Exupery à 7h30 avec Damien, ses parents et Joelle. Aucun problème à l’aller. Le changement à Roissy se passe bien.  Dans l’avion qui nous mène à Valencia on prépare la suite. On décide de prendre un taxi pour rejoindre l’hôtel car il est déjà 13h. Les affaires posées à l’hôtel, on part chercher nos dossards à pied car la température est agréable (environ 21dg). En même temps ça nous permet de faire un premier repérage du parcours. Après 2km de marche on arrive sur le site. Vraiment splendide et ça donne envie de finir dans un état pas trop lamentable pour profiter au maximum.

 

 

Les dossards récupérés, on va se restaurer car il est déjà 17h et notre ventre commence à crier famine. Ensuite on rejoindra l’hôtel et mes jambes commence à être un peu lourde après ces 4/5 km de marche et piétinement. Damien est dans le même cas d’ailleurs. La première journée se termine au resto à nouveau vers 21/22h car les espagnols mangent tard puis dodo.

Samedi matin, nous avons prévu visite de la ville : marché couvert et quelques bâtiments anciens puis repas. L’après midi : les marathoniens vont se reposer tandis que Joelle et les parents de Damien vont continuer leurs visites. La papa de Damien repèrera même une grande partie du parcours du marathon à pied. Pour préparer le parcours du lendemain matin nous allons allez au départ en bus et on reviendra en footing pour se dérouiller les jambes. L’arrêt de bus est à 200m et il met 11’ environ pour rejoindre le départ donc on prévoit un départ à 7h50 de l’hôtel. Ca devrait nous laisser le temps de déposer notre sac et de rejoindre les sas tranquillement.

Mais rien ne se passe toujours vraiment comme prévu car on se retrouve bien à l’heure à attendre notre bus mais finalement pas de bus …..cause ……..marathon ! Elle est pas bonne celle là.

Après une réflexion rapide, on va sur le premier boulevard pour voir si un taxi passe par là. Aussitôt arrivé, on voit 4 taxis qui passent. On lève le bras et hop nous voilà embarqué vers le départ. Beaucoup de monde et il nous faudra plus de temps que prévu pour nous changer et déposer nos sacs. La tension monte , Damien commence à stresser mais nous nous séparons aux abords des sas et Damien prend rapidement sa place. Pour ma part j’ai du revenir un peu en arrière pour rejoindre mon entrée et le départ est dans 5’ donc il était temps mais ça ne m’affole pas car je suis loin de la ligne de départ de toute façon donc je prendrai le chrono en passant la ligne. A 9h pile …Pan c’est parti…..mais bizarrement nous n’avançons que 10m et plus rien et j’entend encore 2 coups de feu ? 

En fait il y avait un feu d’artifice et les premiers coureurs ont pris un faux départ. C’est compréhensible avec la tension qu’engendre le départ de ces grandes compétitions. Il nous faudra reculer avant de prendre le bon départ.

 

Ca y est c’est parti !

 

Je passe la ligne en marchant au bout de 2’ et je me mets en route de suite. Mes entraînements m’ont montré que j’étais bien à 5’10 et sûrement trop vite à 5’…Après faudra voir avec les sensations en course car la priorité c’est de profiter au maximum !

Pendant les 5 premiers km il faut se mettre dans l’allure et voir les sensations. Je suis proche des 5’05 au km dès le départ et je me sens bien mais sans plus. Vers le 10ème ça va beaucoup mieux et j’ai pris mon rythme qui a tendance à passer sous les 5’/km. C’est pas du tout ce qui était prévu mais je suis vraiment bien et je profite un maximum de l’ambiance survoltée. Je continue comme ça jusqu’au 20ème puis jusqu’au 30ème . Il fait beau et presque 20°C. Du 20ème au 26ème on fait un aller retour sur un boulevard bordé d’un public nombreux. De plus les organisateurs ont disposé une sono hyper puissante qui joue la musique des chariots de feu comme au JO, j’en ai la chair de poule (Damien me dira plus tard que ça lui a fait le même effet).

Le clou du spectacle se déroule après : du 26 au 27ème km on traverse des trémies et les organisateurs ont disposé des hauts parleurs qui diffusent de la musique techno à fond. Au fur et à mesure que nous descendons  le son nous prend les tripes. Là ça secoue vraiment et, grisé par l’ambiance et le fait que j’étais bien, j’ai eu tendance a accéléré dans cette partie… L’euphorie passée,  le 30ème arrive et les jambes se font plus lourdes. Je vais me résoudre à ralentir si je ne veux pas finir dans un état comateux comme ça m’est arrivé par le passé. Maintenant je gère vers 5’30 au km et profite toujours de l’ambiance même si ça devient plus dur. J’en garderai pour le dernier et cette fameuse ligne droite d’arrivée. Voilà c’est fini  en 3h38 temps puce et 3h40 temps officiel.

En comparant nos courses avec Damien, on s’est aperçu qu’on a couru un peu pareil. On était vraiment bien, on s’est laissé grisé par l’ambiance et la fin a été plus dure. On n’a pas respecté nos allures ( 5’10 pour moi qui m’aurait valu un 3h34 et 3’30 pour Damien qui lui aurait valu un 2h27). Bon, on ne va pas faire la fine bouche, on s’est quand même bien fait plaisir et Damien réussit l’objectif annoncé ce qui n’est pas facile sur marathon et surtout dans ces chronos.

Pour moi, la différence avec le Marathon de Florence est la suivante : le temps était meilleur même si j’étais moins en forme mais toute la course  j’avais géré et je n’avais pas trop de jambes. Mon temps final était vraiment un exploit par rapport à mon niveau du jour. A Valence j’étais vraiment facile dans les allures donc j’en ai plus profité mais je me suis grillé un peu les ailes.

On en revient donc toujours au même : il faut bien veiller à son allure course à l’entraînement mais surtout il faut la respecter.

Figurez vous que le retour sera aussi un peu plus long que prévu puisque nous sommes  arrivés à St Exupery sans nos bagages. Du coup Air France nous a payé un repas à l’OL Café en attendant que le vol suivant arrive.

Je ne peux pas vous montrer mes photos d’arrivée puisque Joelle , à force de prendre les Kenyans et tous les concurrents avant moi n’avait plus de pile à mon arrivée…C’est ma faute…..J’suis pas allé assez vite !

 

 

 

Mais heureusement il y avait des photographes  

En conclusion je dirai que je suis bien content d’avoir retrouvé de bonnes sensations donc je partirai à Paris pour moins de 3h30 cette fois ci !

Nous avons aussi la chance d’avoir un coureur local en moins de 2h30. 17km/h c’est pas rien quand même, non ?

 

Mes temps de passage :